L'Euro numérique

L'introduction de l'Euro numérique impactera négativement les revenus des banques commerciales et l'activité de crédit.

 

Comment ?

 

L'Euro numérique réduira les dépôts des clients auprès des banques commerciales, puisque la Banque centrale européenne (#BCE) estime entre 1'000 milliards et 1'500 milliards d'Euros la masse des Euros numériques qui seront émis.

 

Ces Euros numériques viendront "concurrencer" l'Euro digital déjà utilisé, plus que les Euros physiques (billets et pièces). En effet, il paraît invraisemblable que les utilisateurs de billets et de pièces choisissent d'utiliser un Euro numérique émis par la BCE, s'ils préfèrent déjà aujourd'hui utiliser du cash plutôt que l'Euro digital déjà émis aujourd'hui par les banques commerciales.

 

1) Or, comme la BCE le reconnaît elle-même, les dépôts des particuliers représentent 40% du passif des banques commerciales, et leur source de revenus la plus importante. En réduisant, ces dépôts, les revenus liés diminueront mécaniquement.

 

2) Les dépôts des clients représentent l'un des piliers du "système de réserves fractionnaires", par lequel les banques commerciales peuvent accorder des crédits à plus long terme, sur la base des dépôts de leurs clients qui sont pourtant des placements à court terme (puisque les particuliers peuvent retirer l'argent de leur compte courant du jour au lendemain). En effet, la règlementation bancaire autorise les #banques à ne conserver qu'une fraction des dépôts de leurs clients comme réserves auprès de la BCE.

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Là aussi, la réduction de la masse des dépôts réduira d'autant le crédit accordé par les banques, ce qui impactera les activités fortement consommatrices de crédit : investissement des entreprises, immobilier, consommation à crédit.

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Références : https://www.ecb.europa.eu/paym/digital_euro/investigation/profuse/shared/files/dedocs/ecb.dedocs231018.fr.pdf

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Mots-clés : France ; MNBC ; Europe ; European Central Bank ; Economie ; Finance